Comment devient-on thérapeute ? Quelle spécialisation choisir entre sophrologie, hypnothérapie ou encore coaching ? Pour le comprendre, nous vous présentons ici les différents parcours possibles pour lancer son activité libérale, que vous souhaitiez exercer à distance ou en cabinet.
Derrière le mot thérapeute se cachent plusieurs définitions. Les différents dictionnaires lient très souvent le terme de thérapeute à la médecine.
Or en langage courant, les thérapeutes sont des professionnels du bien-être qui ne se substituent en aucun cas à la médecine conventionnelle. On parle même de rire thérapeutique ou d’art-thérapie… Pour pallier ces incompréhensions, il convient d’identifier les différents professionnels et leur domaine d’intervention.
La sophrologie est une discipline qui observe les effets sur l’organisme de certains états de conscience. Les professionnels qui vont mobiliser l’hypnose à des fins thérapeutiques sont des hypnothérapeutes.
Certains peuvent allier les deux domaines : on les nomme alors hypno-sophrologues. Le passage d’un état de conscience à l’autre pourra ainsi être révélateur et moteur d’avancées dans la prise en charge du client.
Les naturopathes sont de plus en plus prisés par le public. Ces experts du bien-être s’appuient sur des éléments naturels pour accompagner leurs clients. La naturopathie se base sur différents piliers : le vitalisme, le causalisme, l’hygiénisme ou encore le holisme.
Le suivi naturopathique débute par un bilan de vitalité. La séance initiale dure plus d’une heure et va permettre de cartographier tous les facteurs qui peuvent créer des déséquilibres.
Face à une difficulté personnelle ou professionnelle, nombreux sont ceux qui se tournent vers des coachs. Cela n’a rien du hasard : l’incertitude et les crises successives régissent le monde, les carrières ne sont plus uniformes, etc.
En parallèle, le développement personnel est en plein essor depuis plusieurs années. Lorsqu’on replace l’individu au centre de l’échiquier de la réussite, cela engendre souvent de l’anxiété face aux choix à opérer. Les coachs aident finalement à y voir plus clair dans les champs des possibles…
On distingue souvent les psychologues ou psychothérapeutes des psychiatres, les médecins spécialisés en santé mentale, pour leur capacité à émettre des ordonnances et leurs études médicales.
Les psychologues et psychothérapeutes peuvent évoluer en milieu éducatif ou dans la recherche. Le plus souvent, ils assurent un suivi régulier sous la forme de consultations. Notez que depuis 2010, l’usage du titre de psychothérapeute est réglementé et géré par les ARS (Agences Régionales de Santé).
Les kinésithérapeutes, ostéopathes et acupuncteurs soulagent le corps par différents biais. Ainsi, les kinésithérapeutes vont miser sur le mouvement pour remettre en ordre de marche le corps. Notez que dans certains cas, on parle de physiothérapeute pour désigner un kinésithérapeute.
À l’instar du naturopathe, l’ostéopathe va dresser un bilan autour de l’état corporel pour tirer des conclusions. Il dispose ainsi de compétences en anatomie, en neurologie ou encore en physiologie.
Un acupuncteur dispose des aiguilles sur des points d’acupuncture sur la peau. Les médecins peuvent suivre un diplôme universitaire pour s’orienter vers la discipline et l’exercer de manière reconnue.
Ces praticiens ne sont pas les seuls à recourir à des massages lors de leurs séances (cf. les naturopathes), mais ils en font leur spécialité. Par des pressions sur le corps et l’utilisation des mains, le shiatsu vise à rééquilibrer le corps.
Quant au réflexologue, il vise à soulager la tension ou encore le stress via des techniques qui peuvent concerner les pieds, les mains ou les oreilles.
Le shiatsu nous vient du Japon, tandis que l’acupuncture fait pleinement partie de la médecine traditionnelle chinoise. L’approche occidentale a longtemps été plus terre-à-terre, moins spirituelle. C’est pour cette raison qu’en France, de nombreuses professions ne sont pas réglementées.
Or des thérapeutes spécialisés en approches alternatives exercent bel et bien en libéral. Ils sont d’ailleurs de plus en plus sollicités. Ces tendances se confirment même dans des disciplines plus reconnues. En effet, la prise en charge des séances de psychologue par l’Assurance Maladie est limitée à quelques séances par an depuis 2022 via le dispositif MonParcoursPsy.
On constate également l’entrée dans le langage courant d’expressions autour de la santé mentale, comme le concept de charge mentale. Ces évolutions des mentalités contribuent ainsi à changer de regard sur les pratiques alternatives. En parallèle, elles mènent les professionnels à se former davantage et mieux, afin d’être irréprochables en matière d’éthique. Il est par conséquent nécessaire de réaliser une veille constante sur les évolutions du secteur pour tout thérapeute.