Les coachs et thérapeutes sont des travailleurs indépendants qui doivent choisir entre différentes formes juridiques pour lancer leur activité. Quelles sont les différences entre les régimes à leur disposition ?
Pour choisir sa forme d’entreprise en tant que coach ou thérapeute, il n’existe pas de chemin tout tracé. En revanche, trois ingrédients vous permettront de réaliser des choix éclairés :
Voici nos conseils pour vous aider à déchiffrer les formes d’entreprise et lancer votre activité plus sereinement.
La plupart des indépendants qui se lancent dans une nouvelle activité optent pour la simplicité. La micro-entreprise est alors plébiscitée pour la facilité de ses démarches. Et cela est tout à fait normal, car lorsque votre activité se développe, vous envisagerez alors de faire évoluer votre structure. Chaque chose en son temps : vous ne pouvez pas tout prévoir !
En premier lieu, les démarches de création sont simplifiées et gratuites : un simple formulaire de demande d’immatriculation vous permet de vous lancer. Avec la micro-entreprise, vous pouvez en outre oublier (un peu) les obligations comptables. Il vous suffit de conserver un livre des recettes, qui comprend toutes les recettes encaissées sur une année civile.
Autre avantage : ce régime défie toute concurrence pour la simplicité du calcul des impôts. Sur ce point, pensez au versement fiscal libératoire si vous êtes éligible à ce dispositif ! Enfin, vous bénéficiez d’un délai pour préparer la transition avec un autre régime si vous dépassez le plafond de revenus (de 72 600 € pour les activités de service).
Le régime de micro-entreprise est spécialement conçu pour se lancer. Il se révèle notamment limité sur les volets financiers et fiscaux, surtout lorsque votre chiffre d’affaires augmente de manière significative.
En général, un indépendant se rend compte des désagréments de ce régime au fil de l’eau. L’exemple du prélèvement de cotisations et d’impôts est parlant : il perdure ainsi même en cas d’activité déficitaire. Ce n’est pas le cas des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. Par ailleurs, s’associer, embaucher ou protéger ses biens s’avère impossible dans le régime de la micro-entreprise. Le créateur est ainsi tenu responsable des dettes contractées.
Enfin, pensez aux coûts cachés. Pour la prévoyance, la protection sociale ou encore l’assurance responsabilité civile professionnelle, ce régime impose des démarches additionnelles.
Qui dit entreprise dit risque et responsabilité juridique. Choisir une forme d’entreprise à responsabilité limitée protège vos biens et sépare les personnes physique et morale.
Tenir une comptabilité est un vrai métier. Sauf si vous devenez micro-entrepreneur, vous vous doterez des services d'un comptable et devrez adhérer à un centre de gestion agréé.
La limite du chiffre d’affaires des micro-entreprises des professions libérales est de 72 600 € (services). Établir ses projections de revenus aide à opter pour la forme qui vous convient. Pour cela, nous avons conçu un chiffrier pour simuler votre chiffre d'affaires. Profitez-en !
En matière de rémunération, estimez en premier lieu la rémunération mensuelle minimale pour assumer vos charges. Puis explorez les modes de rémunération (salaires, dividendes, prélèvements…) qui diffèrent selon la forme juridique.
Certaines formes d’entreprise (SASU, SAS ou SARL dans certains cas) offrent au dirigeant le statut d’assimilé-salarié. Il offre une protection sociale supérieure (exemple : sécurité sociale).
Si vous souhaitez vous associer ou embaucher, votre choix de régime juridique sera facilité : oubliez la micro-entreprise ou l’entreprise individuelle…
Il n’existe pas de réponse toute faite qui conviendrait à coup sûr pour choisir la forme juridique de votre activité. Si vous vous lancez seul(e) et que vous ne prévoyez pas de gros investissements, vous pourrez vous lancer avec une micro-entreprise, puis évoluer dans une entreprise individuelle pour ne pas vous noyer dans la paperasse contrairement à d'autres formes juridiques plus contraignantes en la matière.
Mais si vous souhaitez aller plus loin (vous associer, par exemple), la SARL est une option qui permet de rédiger vos statuts plus facilement car les règles de fonctionnement de la société sont globalement encadrées par le code du commerce. L’EURL et la SASU nécessitent pour leur part plus d’efforts pour la rédaction des statuts.
Mais à ce stade, vous aurez appris à vous entourer et vous faire conseiller sur tous les aspects de votre activité, et ainsi prendre les meilleures décisions ! Vous l’avez compris : les formes juridiques sont nombreuses et parfois pernicieuses. Pour les démystifier, nous vous proposons deux tableaux comparatifs qui prennent en compte votre expérience de coach ou thérapeute indépendant.
Pour commencer | Micro-entreprise | Entreprise individuelle (EI/EIRL) |
---|---|---|
Capital social | Non | Oui |
Associés | Non | Non |
Responsabilité | Illimitée | Limitée (patrimoine professionnel) |
Rédaction de statuts | Non | Non |
Statut du dirigeant | Créateur d'entreprise | Créateur d'entreprise |
Plafond de revenus | 72 600 € (services) | Non |
Pour évoluer | Entreprise unipersonnelle (EURL) | SASU | SARL | SAS |
---|---|---|---|---|
Capital social | Oui | Oui | Oui | Oui |
Associés | Non | Oui | Oui | Oui |
Responsabilité | Limitée | Limitée | Limitée | Limitée |
Rédaction de statuts | Oui | Oui | Oui | Oui |
Statut du dirigeant | Mandataire | Président | Mandataire | Président |
Plafond de revenus | Non | Non | Non | Non |
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